ATELIER n° 1_ CPEP 2021/2022
Enseignantes : Sonia Keravel, paysagiste et Lucinda Groueff, architecte-urbaniste vidéaste, avec Emmanuelle Blanc, photographe.
Fond d’écran : de l'écran à la profondeur de l'image / du fond de scène (site) au hors-champ (fiction). Quand la production d'image devient acte de conception de nos rapports multisensoriels et multiscalaires à l'espace.
De l'image au site / du site à la fiction, cet atelier interroge le point de vue comme préalable au paysage : une entrée perceptive et située. L'image ainsi mobilisée comme lecture et expression d'un site, initie à une approche spatiale visuelle, mais pas seulement...
un atelier paysage autour de l’image comme medium d’observation, de réflexion et de conception**
L’atelier Fond d’écran aborde la diversité perceptive d'un site et des points de vue. L'objectif est d’apprendre à s’exprimer par l’image, à lire et interpréter des représentations visuelles. Il s’agit à la fois de comprendre que notre regard est construit, modelé par un héritage culturel tout en se constituant une culture photographique et cinématographique autour des questions de paysage et d’espaces publics.
Sans changer le paysage, les étudiants questionnent l'évolution de leur regard sur un site donné. Pour cela ils proposent des points de vue variés sur l’espace, à travers la production d'images, de divers type d'assemblage (montage, collage, série d’images fixes et/ou en mouvement) et de mises en récit plus ou moins fictionnelles.
Le terrain proposé pour ces expérimentations est celui d’une Ville Nouvelle voisine de Versailles : l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines. Les étudiants se confrontent ainsi à un moment de l’histoire de l’urbanisme et du paysage et prolongent, d’une certaine façon, les fictions de l’époque.
L’atelier s’organise autour de trois séquences principales. Un premier temps concentré autour de l’image, le regard et le terrain permet d’interroger les dynamiques de lecture, de production et d’influences visuelles. Une seconde séquence aborde la mise en récit et la contextualisation du point de vue par la création de fictions. Un dernier temps consacré au récolement revisite les images produites au cours de l’atelier et les réactive sous forme installative, proposant en exergue des problématiques d’aménagement inscrites dans l’histoire contemporaine de la ville.
A partir d’archives visuelles et d’autres media, chaque étudiant fabrique une image du territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il se projette dans des lieux qu’il n’a pas encore parcouru.
Une fois “l’image du pré-perçu” construite, les étudiants s’immergent dans le terrain qu’ils captent et saisissent de multiples façons. Ils ramènent ainsi le site en atelier où ils effectuent une sélection pour que leurs images expriment une lecture orientée du terrain, dont se dégage un parti-pris. Présentation d'une seconde image à partir de prises de vue et de sons produits in situ.